L'adoration de Dieu en Islam |
Tout les Prophètes ont, tour à tour, appelé les
hommes à adorer Dieu sans rien lui associer, comme le soulignent de nombreux versets du Coran.
La mission du Prophète Mohammed
Ceci est la deuxième édition, revue, corrigée et augmentée, de l'ouvrage L'adoration de Dieu en islam. Le voici sous une forme quelque peu différente de celle qu'il avait à l'origine, voici onze ans. Ce livre ne porte pas sur les prescriptions
juridiques relatives au culte, il cherche plutôt à définir le sens et le rôle de
l'adoration de Dieu : c'est donc, en quelque sorte, une étude de la philosophie du culte en
islam. « Nous avons détaillé les Signes pour un peuple qui comprend » Sourate al-An'ârn, « Les troupeaux », verset 98. « Ils ont des coeurs avec lesquels ils ne
comprennent pas » Sourate al-A'râf, « Les murailles », verset 179.
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Ou encore de cette parole du Prophète
L'adoration
de Dieu ne se situe pas, en effet, en marge de la vie : elle est bien au contraire le principe
fondamental auquel la révélation divine et les prophètes appellent les êtres humains, ou
qu'ils leur rappellent si l'oubli ou l'égarement les en ont éloignés. Ainsi Dieu « Nous n'avons pas envoyé de prophète avant toi sans lui inspirer: il n'y a pas d'autre divinité que Moi, adorez-Moi donc » Sourate al-Anbiyâ', « Les prophètes », verset 25 Le premier appel de tous les messagers de Dieu a toujours été : « Adorez Dieu, et éloignez-vous des fausses divinités » Sourate an-Nahl, « Les abeilles », verset 36
«
Adorez Dieu, vous n'avez pas d'autre divinité que Lui ». Sourate al-A'râf, « Les
murailles », versets 59, 65, 73, 85 ; sourate Houd, versets 50, 61, 84 ; sourate al-Mou'minoûn,
« Les croyants », versets 23, 32. Il est certes vrai que le Prophète de l'islam L'islam est, bien au contraire, un message universel, un message dans la diffusion et l'enseignement duquel les Arabes ont un rôle particulièrement important à jouer. Dieu dit en effet aux Arabes: « Nous vous avons envoyé un Livre où se trouve votre rappel - ne comprenez-vous donc pas ? » (al-Anbiyâ', v. 10) ; « C'est assurément un rappel pour toi et pour ton peuple, et on vous demandera des comptes » (az-Zoukhrouf, v. 44). Cependant, les hommes, et même les musulmans, ont mal compris le sens de l'adoration de Dieu, aussi bien en théorie qu'en pratique, et l'ont détournée de son rôle véritable. Ainsi certains ne considèrent-ils pas l'adoration de Dieu comme une fin en soi : ce n'est pour eux qu'un moyen de corriger les âmes, d'éduquer les consciences. En outre, ce n'est pas pour eux le seul moyen ni le meilleur pour atteindre cet objectif, puisque le même rôle peut être joué par les divers moyens « civils » employés par certains peuples et pays, même athées, pour former de bons citoyens. D'autres, tout en reconnaissant l'importance du sentiment religieux, le détournent de sa juste destination en adorant d'autres que leur Seigneur, « le Très-Élevé, qui a créé et façonné, décrété et guidé ». Ils associent à Dieu, ou Lui substituent, d'autres divinités. Ils se prennent les uns les autres pour maîtres à la place de Dieu. Voici que même les musulmans de notre époque se sont laissés contaminer par un tel égarement : certains d'entre eux glorifient ou vénèrent d'autres que Dieu, prononcent des voeux ou égorgent des bêtes au nom d'autres que Dieu, vouent à d'autres que Dieu une obéissance absolue ! D'autres encore reconnaissent certes l'importance du
sentiment religieux et adorent effectivement Celui qui en est digne, mais ils n'adorent pas
Dieu de la manière qu'Il a ordonnée. Ils n'observent pas les prescriptions de la Loi divine
relatives aux pratiques cultuelles, et en inventent d'autres qu'Il n'a pas permises. S'écartant
de la voie harmonieuse tracée par le Prophète Cette compréhension tronquée les conduit à ignorer
les ordres et les interdictions, les prescriptions et les recommandations que l'islam émet
dans tous les domaines de la vie. Or, comme l'affirment le Coran et la Sunna et comme les pieux
anciens l'avaient bien compris, l'adoration de Dieu s'étend à la religion tout entière, et
à la vie tout entière. Cela nous a également conduit à étudier le sens
profond des pratiques cultuelles islamiques fondamentales, ce qu'on appelle les rites de
l'islam, c'est-à-dire ce qui est couvert par le terme juridique de « pratiques cultuelles
> . J'espère avoir atteint par cet ouvrage l'objectif que je m'étais fixé, à savoir de lever le voile sur cet aspect fondamental de la religion musulmane que Dieu a parachevée pour nous, par laquelle Il a accompli Sa grâce et qu'Il a agréée comme étant notre religion. J'implore Dieu de faire que cet ouvrage profite à son auteur, à ses lecteurs et à son éditeur, de pardonner les erreurs ou les maladresses qui auraient pu s'y glisser et de nous aider à Le servir en toute sincérité, à observer Sa Loi et à nous élever à l'idéal de « c'est Toi seul que nous adorons, et de Toi seul nous implorons le secours » : Dieu entend et exauce les invocations.
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