L’islam, religion de paix
 

L’Islam invite tous les peuples à examiner soigneusement les tenants et aboutissants de ces conceptions erronées avant de se former une conclusion ou une image de l’Islam. Dieu dit dans le Saint Coran:

«Ô vous qui avez cru ! Si un pervers vous apporte une nouvelle, voyez bien clair [de crainte] que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait.»  Sourate 49, (Les Appartements), Verset 6.

L’Islam et l’esprit de tolérance religieuse

Comme le monothéisme constitue le fondement de l’Islam, la tolérance en est une de ses caractéristiques essentielles. «Islam» signifie littéralement à la fois «soumission» à Dieu et «paix». La tolérance religieuse a toujours été pour l’Islam une loi de vie nécessaire qui ne peut être négligée sous peine de mettre la société en grand péril. Permettez-moi, mes chers frères et soeurs, de vous fournir quelques exemples de l’esprit de tolérance qui gît au fond de la foi Islamique.

D’abord l’Islam proclame de façon absolument claire que toute l’humanité ne forme qu’une seule grande famille. L’origine de tous les peuples est une, puisque tous les êtres humains ont été créés d’une seule âme. Dieu dit dans le Saint Coran:

«Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'un seul être, et a créé de celui-ci sont épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d'hommes et de femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous implorez les uns les autres, et craignez de rompre les liens du sang. Certes Allah vous observe parfaitement.»   Sourate 4, (Les Femmes), Verset 1.

Comme tous les peuples font partie d’une même famille, l’Islam insiste sur la nécessité d’une égalité et d’un respect absolus entre tous les êtres humains. Ni la race, ni la couleur, ni l’ethnie, ni le privilège (si ce n’est celui de la droiture) ne peuvent être des critères de valeur en Islam. Dans le Saint Coran, Dieu s’adresse à toute l’humanité dans ces mots:

«Ô hommes ! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre connaissiez. Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand-Connaisseur.»  Sourate 49, (Les Appartements Privés), Verset 13.

La variété et la diversité humaines sont considérées comme faisant partie de la bénédiction et de la miséricorde de Dieu. Les peuples sont invités à aller au-delà de la simple coexistence et de chercher activement à s’entendre mutuellement et de nouer des relations d’entraide réciproque. Le prophète Mohammed   pensait que tous les peuples font partie de la famille de Dieu, et Dieu aime le plus ceux qui se montrent les plus utiles aux membres de Sa famille.

En deuxième lieu: le Coran insiste sur une conception de la justice qui ne se limite pas à la race, la couleur, la croyance ou la nationalité. Dieu dit:

«Ô les croyants ! Observez strictement la justice et soyez des témoins (véridiques) comme Allah l'ordonne, fût-ce contre vous mêmes, contre vos père et mère ou proches parents. Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux, Allah a priorité sur eux deux (et Il est plus connaisseur de leur intérêt que vous). Ne suivez donc pas les passions, afin de ne pas dévier de la justice.»  Sourate 4, (Les Femmes), Verset 135.

Dieu dit encore aux croyants:

«Ô les croyants ! Soyez stricts (dans vos devoirs) envers Allah et (soyez) des témoins équitables. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injuste. Pratiquez l'équité : cela est plus proche de la piété. Et craignez Allah. Car Allah est certes Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.»  Sourate 5, (La Table), Verset 8.

En troisième lieu: l’Islam est par nature universel, embrassant tous les messages et religions antérieurs inspirés par Dieu. De même que Dieu est Un, ainsi en est-il du message essentiel de la foi qu’Il vous a envoyée par Ses prophètes et ses messagers. Le Saint Coran dit:

«Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu'Il avait enjoint à Noé, ce que Nous t'avons révélé, ainsi que ce que Nous avons enjoint à Abraham, à Moïse et à Jésus : «Établissez la religion; et n'en faites pas un sujet de division». Ce à quoi tu appelles les associateurs leur parait énorme. Allah élit et rapproche de Lui qui Il veut et guide vers Lui celui qui se repent.»  Sourate 42, (La Consultation), Verset 13.

En Islam, l’unicité de Dieu implique l’unité de la vraie foi et de la vraie religion. Les messages fondamentaux que tous les prophètes ont eu mission de livrer sont éternels et universels: inviter toute l’humanité à adorer Dieu seul. Dieu dit clairement dans le Saint Coran que tous les peuples de foi, ceux qui se soumettent à Dieu et à Sa vérité, constateront l’unité de tous les messagers de Dieu et de leurs révélations respectives, et ils les admettront donc tous:

«Le Messager a cru en ce qu'on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur, et aussi les croyants : tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres et en Ses messagers; (en disant) : «Nous ne faisons aucune distinction entre Ses messagers». Et ils ont dit : «Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton pardon. C'est à Toi que sera le retour»  Sourate 2, (La Vache), Verset 285.

La tolérance religieuse fait corps avec le Saint Coran lui-même: Au cœur du Saint Coran se trouvent tous les enseignements essentiels de la Torah de Moïse et de la Bible de Jésus (y compris des miracles non cités dans le Nouveau Testament lui-même). Dieu dit du Saint Coran:

«Et sur toi (Muhammad) Nous avons fait descendre le Livre avec la vérité, pour confirmer le Livre qui était là avant lui et pour prévaloir sur lui. Juge donc parmi eux d'après ce qu'Allah a fait descendre.»  Sourate 5, (La Table), Verset 48.

Le Saint Coran contient les conseils et l’histoire de nombreux prophètes bibliques, que Dieu décrit de la manière suivante:

«Dans leurs récits il y a certes une leçon pour les gens doués d'intelligence. Ce n'est point là un récit fabriqué. C'est au contraire la confirmation de ce qui existait déjà avant lui, un exposé détaillé de toute chose, un guide et une miséricorde pour des gens qui croient.»  Sourate 12, (Joseph), Verset 111.

En quatrième lieu: l’Islam proclame qu’un lien particulier unit les Musulmans, les Juifs et les Chrétiens. Les Juifs et les Chrétiens sont nommés dans le Saint Coran comme «O Peuples du Livre», désignant par là les peuples de la Torah et de la Bible. Les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans sont considérés comme peuples d’une même famille dont les fois sont fondées sur des écritures révélées par Dieu et qui participent à une tradition prophétique commune. En particulier, le Saint Coran met l’accent sur les liens unissant les disciples de l’Islam et du Christianisme:

«....Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent : «Nous sommes chrétiens.» C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil.»  Sourate 5, (La Table), Verset 82.

Dans le Saint Coran, Dieu ordonne aux Musulmans (et en fait à tous les croyants) de croire en Jésus, Moïse et tous les autres prophètes bibliques, vu que tous ont été envoyés par sa Grâce à l’humanité:

«Dites : «Nous croyons en Allah et en ce qu'on nous a révélé, et en ce qu'on n'a fait descendre vers Abraham et Ismaël et Isaac et Jacob et les Tribus, et en ce qui a été donné à Moïse et à Jésus, et en ce qui a été donné aux prophètes, venant de leur Seigneur : nous ne faisons aucune distinction entre eux. Et à Lui nous sommes Soumis»  Sourate 2, (La Vache), Verset 136.

La tolérance Islamique ne se limite pas aux Peuples du Livre, mais s’étend à tous ceux qui aiment la vérité avec foi, sincérité et droiture. Dieu affirme dans le Saint Coran:

«Certes, ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Nazaréens, et les Sabéens, quiconque d'entre eux a cru en Allah, au Jour dernier et accompli de bonnes oeuvres, sera récompensé par son Seigneur; il n'éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé»  Sourate 2, (La Vache), Verset 62.

Les croyants sincères de toutes les religions, en fait, forment une seule société d’hommes droits, et Dieu leur étend Sa grâce en complète justice:

«Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d'aumônes, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense.»  Sourate 33, (La Confédération), Verset 35.

En cinquième lieu: l’Islam affirme sans équivoque le droit de chaque individu à la liberté de pensée et de religion. Celui qui prend le temps de lire le Saint Coran et d’étudier la vie du Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) et ses proches disciples, constatera qu’ils ont construit une société sur l’amour, l’indulgence, la justice et la fraternité. Il découvrira aussi que leur conception de l’Islam est le fruit du raisonnement, de la conviction et de la joie, non de la violence, de la contrainte ou de l’oppression. Le Saint Coran impose:

«Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s'est distingué de l'égarement. Donc, quiconque mécroît au Rebelle tandis qu'il croit en Allah saisit l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient.»  Sourate 2, (La Vache), Verset 256.

L’Islam insiste sur le fait que tous les peuples (et pas uniquement les Musulmans) jouissent de la liberté de religion et de culte. L’Islam prend en compte tous les lieux sacrés dédiés au culte (Juifs, Chrétiens ou Islamiques) et demande aux Musulmans de défendre la liberté de culte pour tous. L’Islam désire l’établissement d’une société universelle et libre où tous puissent vivre et jouir de la liberté de religion dans la sécurité et l’égalité. Dieu dit:

«Si Allah ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom d'Allah est beaucoup invoqué. Allah soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa Religion). Allah est assurément Fort et Puissant»  Sourate 22, (Le Pèlerinage), Verset 40.

En sixième lieu: Un autre aspect de la tolérance religieuse en Islam est l’idée que, là où il existe des différences religieuses, les disciples des différentes traditions religieuses devraient s’engager l’un l’autre dans un respect et une amitié réciproques. L’Islam commande aux Musulmans de mener tout dialogue et même de discuter des désaccords en matière de religion dans un esprit de courtoisie, de sensibilité et de bonne volonté et jamais avec hostilité ou violence. Dieu dit dans le Saint Coran:

«Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites : «Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons»  Sourate 29, (L’Araignée), Verset 46.

Reconnaissant que Dieu le Seigneur de tous, est le seul Juge et le seul qui sache tout, les Musulmans se sentent encouragés à entretenir de telles discussions dans un esprit d’amitié:

«Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c'est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s'égare de Son sentier et c'est Lui qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés.»  Sourate 16, (L’Abeille), Verset 125.

Même quand ils sont en contact avec des peuples qui peuvent être hostiles envers eux et leur foi, les Musulmans sont portés à prendre le chemin de la bonté, de la paix et de l’unité, et à répondre avec patience et gentillesse. Dieu instruit les croyants à:

«La bonne action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux.»  Sourate 41, (Les Séparés), Verset 34.

Durant sa vie à la fois comme chef religieux et comme homme d’Etat, le Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) faisait preuve d’une grande sensibilité et de respect dans ses relations avec «les Peuples du Livre», les Juifs et les Chrétiens. Dans un véritable esprit de révélation divine, le Saint Coran, dont il avait la mission, le Prophète Mohammed interdisait de faire du mal aux non Musulmans et demandait aux Musulmans de bien les traiter. Il dit un jour: «Celui qui fait du mal à un Juif ou à un Chrétien trouvera en moi son adversaire au Jour du Jugement.»

La première chose que le Prophète Mohammed fit après s’être établi à Médine, où il avait été invité comme chef, était de conclure un traité entre les Musulmans et les disciples du Livre (les Juifs et les Chrétiens). D’après ce traité, les Musulmans garantissaient à ceux-ci la liberté de croyance et leur accordaient les mêmes droits et obligations que ceux dont ils jouissaient eux-mêmes.

Quand une délégation de Chrétiens d’Abyssinie vint à Médine, le Prophète Mohammed les hébergea dans une mosquée et prit personnellement soin d’eux. En leur servant à manger, il leur dit qu’ils avaient été si généreux et obligeants envers ses compagnons qui avaient émigré dans leur pays qu’il tenait à les honorer lui-même.

Quand une délégation de Chrétiens vint à Médine de Najran, une ville du sud-ouest d‘Arabie, le Prophète les reçut dans sa mosquée et les invita à dire leurs prières à l’intérieur de la mosquée. Les Musulmans disaient leurs prières d’un côté de la mosquée et les Chrétiens de l’autre. Pendant leur visite, le Prophète discuta poliment et aimablement de beaucoup d’idées avec eux.

 

Les successeurs du Prophète ont poursuivi sa politique coranique de tolérance religieuse.

Quand Omar Ibn Al-Khattab , le deuxième Calife, libéra Jérusalem de l’occupation de la Rome Byzantine, il donna son accord aux conditions demandées par ses habitants chrétiens. Il arriva qu’Omar fût à l’intérieur de la principale église chrétienne de Jérusalem au moment de la prière musulmane de l’après-midi. Omar refusa de faire ses prières dans l’église, de crainte que ce fait donne aux futures générations musulmanes le prétexte de confisquer l’église et de la transformer en mosquée islamique.

Une femme copte, d’une secte religieuse en Egypte, vint chez Omar pour se plaindre que le gouverneur Amru-Ibn Al-As avait pris sa maison pour en ajouter le terrain à un lieu voisin qui devait être utilisé pour la construction d’une mosquée. Omar fit une enquête sur la matière et apprit d’Amru que les Musulmans avaient augmenté en nombre et avaient besoin d’étendre la mosquée. Omar déposa de l’argent dans un fond où la femme pouvait puiser chaque fois qu’elle en avait besoin. Bien que beaucoup de lois modernes admettent une procédure d’expropriation de ce type, Omar ne l’accepta pas en vertu des principes islamiques. Il ordonna aux Musulmans d’arrêter les travaux d’extension de la mosquée et de reconstruire la maison de la femme chrétienne telle qu’elle était avant.

La «Jizya», une taxe perçue auprès des non-Musulmans en échange de la protection militaire et autres services fournis par l’état, constitue également un sujet d’incompréhension. Quand les Musulmans constatèrent qu’en se retirant de la cité d’Homs ils n’étaient plus en mesure de protéger la population comme ils l’avaient promis, ils payèrent une taxe, dite «Zakat», qui était plusieurs fois plus élevée que la Jizya.

Un jour Omar Ibnul-Khatab vit un vieillard mendier une aumône dans la rue. Omar lui demanda qui il était et apprit qu’il était juif. Omar le prit par la main jusque chez lui, lui donna à manger et de l’argent et l’envoya à la Trésorerie Musulmane, en disant: «Donnez de l’argent islamique à cet homme. Est-il juste de lui exiger de l’argent (la Jizya) quand il est jeune et de l’abandonner quand il est âgé? Ceci n’est pas possible en Islam.»

Le fils du gouverneur musulman d’Egypte avait pris une fois d’un Copte le cheval de course que celui-ci avait gagné. En colère, le fils du gouverneur musulman avait battu le Copte de son fouet. Le Copte porta son cas devant Omar Ibnul-Khatab au temps du Hajj, le pèlerinage annuel des Musulmans. Devant l’assemblée générale des Musulmans, Omar donna son fouet à l’homme Copte et lui dit: «Battez celui qui vous a battu.» Puis Omar   réprimanda le père du garçon et conquérant de l’Egypte et lui dit: «Pourquoi as-tu réduit à l’esclavage les hommes qui par naissance sont nés libres?»

Des charges furent confiées dans les états islamiques à ceux qui s’y montraient le mieux qualifiés, indépendamment de leurs croyances et de leurs antécédents. Par exemple, Ibn Athal, un médecin chrétien, fut le médecin personnel du calife Muawya, le fondateur de l’Etat Omayyade. Un autre calife Omayyade, Abdul-Malik Ibn Marwan, nomma deux Chrétiens, Athnasius et Isaac, aux postes les plus élevés de l’état d’Egypte. Adud Al-Dawla, un calife abasside, fit d’un Chrétien, Nasr Ibn Haroun, son premier ministre et lui conféra le pouvoir de gouverner l’Iraq et le sud de la Perse.

Ainsi, l’Islam a garanti aux non Musulmans les pleins droits au même titre qu’aux Musulmans pour leurs vies, leurs libertés et leurs possessions. Le Prophète Mouhamed (que la paix soit sur lui) a dit: «Celui qui maltraite un sujet non Musulman ou l’accable me trouvera sur son chemin». L’Islam a permis à des non Musulmans de vivre sur des terres Islamiques dans le respect et l’honneur. Il n’a pas imposé la ségrégation, mais au contraire a donné le droit aux non Musulmans de participer pleinement à la société et aux activités des Musulmans, en accord avec l’instruction de Dieu dans le Coran:

««Vous sont permises, aujourd'hui, les bonnes nourritures. Vous est permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. (Vous sont permises) les femmes vertueuses d'entre les croyantes, et les femmes vertueuses d'entre les gens qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur donnez leur mahr, avec contrat de mariage, non en débauchés ni en preneurs d'amantes. Et quiconque abjure la foi, alors vaine devient son action, et il sera dans l'au-delà, du nombre des perdants.»  Sourate 5, (La Table), Verset 5.

Espoir dans l’avenir

Le jour où l’humanité acceptera ce qui est simple, l’ignorance et l’imitation aveugle disparaîtront à jamais. Le temps de la connaissance, de la lumière et de la vérité est maintenant venu; le temps où l’humanité accepte ce qui concorde avec la raison, la logique et l’évidence scientifique. L’humanité a accompli une grande part de son entreprise de progrès scientifique et de sa recherche d’aisance matérielle; son essor va bien au-delà des rêves des peuples des temps passés. Néanmoins, l’humanité se voit menacée aujourd’hui de destruction sous l’effet de périls conjoints: spirituel et physique. En fin de compte, les problèmes de l’humanité trouvent leurs racines dans le mépris de l’humanité pour Dieu et pour les directives spirituelles qu’Il a données à tous. Dieu a envoyé Ses messagers et Ses prophètes à travers le temps comme un don de Lui-même, pour conduire l’humanité au vrai bonheur et au succès. Dans le Saint Coran, Dieu dit du Prophète Mouhamed que:

«Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers»  Sourate 21, (Les Prophètes), Verset 107.

Les divins messages de Dieu à travers le temps ont conseillé aux peuples de vivre comme une seule famille dans l’amour et la tolérance. Un tel mode de vie est l’unique voie pour l’humanité pour vivre dans la sécurité et jouir des grâces de Dieu et des fruits du progrès moderne. Si l’humanité avait pris à cœur l’essence des révélations divines, elle n’aurait pas souffert de l’enfer des deux dernières Guerres Mondiales et ne vivrait pas dans l’angoisse d’un désastre nucléaire et d’une destruction de l’environnement.

Les hommes et les femmes de foi doivent se réveiller, s’ouvrir les yeux et commencer à se regarder les uns les autres avec des lentilles qui font voir les choses de plus près et non avec celles qui font que les choses paraissent éloignées. Une paix réelle ne peut être obtenue que si nous nous unissons sous la bannière de Dieu et de Ses messagers et si nous nous rejoignons en une fraternité et une coopération spirituelles pour construire une foi rationnelle pour les peuples des générations présentes et futures. Si nous pouvions avoir le courage d’accomplir cela, les êtres humains vivraient dans un paradis terrestre jusqu’au moment de rejoindre le paradis éternel dans l’Au-delà.

Il est temps que nos nations s’entraident dans l’amour et la générosité et s’unissent pour adorer l’Unique et Seul Créateur de cet univers, Lui le Plus Gracieux, le Plus Miséricordieux. En nous comportant ainsi, nous revivrions finalement et réaliserions les enseignements des prophètes et des apôtres du passé d’une manière s’accordant avec les réalités de la civilisation moderne, en collaborant aux choses avec lesquelles nous sommes d’accord et en tenant des débats à propos des choses avec lesquelles nous ne le sommes pas.

Puisse Dieu nous conduire au bien et nous aider à rechercher la vérité dans la justice et à renoncer aux ambitions terrestres dans un esprit d’amour, de tolérance et de fraternité. Que toute louange et toute reconnaissance soient à Dieu, le Seigneur de tout l’univers.

Que la paix soit sur vous tous.

 

 Conférence prononcée à l’Université de Milan décembre 1985

Le Cheikh Ahmed Kuftaro
Grand Mufti de la République Arabe Syrienne, Président du Conseil Supérieur des Fatwas

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